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LA COMMUNICATION COMMERCIALE

Une fois que l’on a fabriqué le produit et mis en place les autres variables du mix (produit, prix, distribution), il s’agit maintenant de « faire savoir » que ce produit existe et de le « faire valoir ». Ce rôle est dévolu à la politique de communication dont les actions doivent atteindre et convaincre le marché visé.

La communication commerciale regroupe l’ensemble des actions de communication entreprises dans le but de favoriser directement ou indirectement la commercialisation d’un produit ou service.

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La communication commerciale s’inscrit dans le cadre plus global de la communication d’entreprise, dans sa dimension externe, avec la communication institutionnelle et financière. L’immense majorité de la communication d’une entreprise est de type commercial.

Les objectifs de la communication commerciale

La communication commerciale a pour but de développer les ventes, puis par un effet volume réaliser des économies d’échelle, diminuer le prix de revient et avoir un prix de vente attractif.

Pour ce faire, les actions de communication commerciale répondent à trois objectifs : la visibilité de la marque ou du produit (faire savoir), faire aimer, convertir l’acte d’achat (faire agir), et influencer ainsi l’attitude du consommateur vis-à-vis de la marque/produit.

  • Au niveau cognitif (faire savoir) : c’est le niveau de la connaissance. La communication a pour but la prise de conscience, l’attention, la notoriété et l’information de la cible au sujet d’une marque, d’un produit, d’une idée ou d’une entreprise.
  • Au niveau affectif (faire aimer) : c’est le niveau de l’appréciation. La communication agit sur les attitudes. Elle a pour objet d’éveiller l’intérêt, le désir et la préférence des individus.
  • Au niveau comportemental (faire agir) : c’est le niveau de l’action. Le but est d’entraîner une action se traduisant par un achat ou l’adoption d’un nouveau comportement.

Caractéristiques de la communication commerciale : cible, promesse et message.

La cible de la communication commerciale

La cible représente l’ensemble des personnes paraissant les mieux placées pour s’intéresser à un produit ou à un service donné. Ainsi l’essentiel des actions de communication commerciale vise les consommateurs, clients et prospects, mais elles peuvent également s’adresser aux prescripteurs, influenceurs (à travers une stratégie d’influence) ou distributeurs. La communication commerciale est généralement divisée en communication média (communication publicitaire) et communication hors média. Message et promesse de la communication commerciale.

La promesse publicitaire

La promesse est le bénéfice objectif (réel) ou subjectif (supposé) que la marque et/ou le produit sont censés apporter au consommateur. La promesse repose sur des preuves qui la justifient. Elle se distingue de la promesse marketing, qui est le principal avantage produit ou service mis en avant et destinée à convaincre le consommateur potentiel.

Le message publicitaire

Un message publicitaire est conçu comme une argumentation. Il comprend généralement :

  • un argument informatif : le consommateur doit pouvoir évaluer le « plus produit » ;
  • une part affective : l’intérêt doit être éveillé, le consommateur doit être séduit ;
  • une part conative qui engage à agir : le message doit donner envie de se rendre en magasin, d’essayer, d’acheter le produit.

Un message se compose de plusieurs éléments qui peuvent être visuels, écrits ou sonores. Il s’agit généralement de l’accroche (ex. : le jingle qui accompagne une publicité radio), du slogan, du visuel, d’un texte informatif, de la marque, du logo… Il va adopter également un ton propre à la marque (décalé, humoristique, sérieux, rassurant etc…), conforme à son positionnement.

Ci-dessous, le spot « la seconde vague » de l’agence Buzzman. Burger King informe ses clients de l’ensemble des moyens mis à la disposition de ses consommateurs pour consommer ses produits malgré les mesures de prévention sanitaire (argument informatif). Y est ajouté de l’humour décalé (part affective), propre à la marque.

La distinction traditionnelle communication média/hors média

La communication commerciale est de manière traditionnelle divisée en communication média et la communication hors média.

La communication média se traduit par l’achat de la diffusion d’une communication à travers un média justement. On y retrouve les 6 médias classiques désormais: télévision, radio, cinéma (avant le film), affichage (arrêt de bus, station de métro etc), la presse et internet.

La communication hors média se définit par défaut, à savoir tout contenu non média. On y retrouve le marketing direct (emailing, phoning, print…), les promotions des ventes (associer un avantage supplémentaire provisoire à un produit comme 1€ remboursé sur le prochain achat, les lots à tarifs préférentiels etc, l’essai gratuit etc), les relations publics ( presse, salons, mécénat etc), l’évènementiel, le mécénat et le placement de produits.

La notion de “pub” en marketing est plus restrictive que dans le langage commun. Une interview n’est pas considérée comme une communication média mais une communication hors média, dans le cadre de relations presse. De même, créer un site internet de la marque n’est pas un moyen média, ou une page FB comme un compte Twitter. Des opérations de promotion de cette page FB ou du site internet (liens sponsorisés) sont cependant considérées comme communication média, car elles nécessitent l’acquisition d’espaces publicitaires numériques.

La communication média

En marketing, un moyen de communication est dit « média » lorsqu’il y a une commercialisation d’espaces publicitaires physique ou numérique. 

On y retrouve l’achat d’espace publicitaire dans la presse, la télévision, la radio, le cinéma, l’affichage et internet.

Question télévision, c’est un média de masse, à très grande diffusion. Il peut s’avérer utile pour accroître la visibilité d’une marque ou d’un produit, diffuser un message sur les valeurs de cette marque. Très longtemps, la diffusion d’un message publicitaire à la télévision était indifférencié. En fonction du type de programme, un segment de téléspectateurs est plus ou moins déterminé (les enfants pendant les dessins animés, les seniors entre le journal de 13h et la météo etc), mais le ciblage était grossier. Que vous soyiez un téléspectateur du Pas de Calais ou de Marseille, la publicité était identique. Cependant, depuis l’été 2020, les chaînes de télévision peuvent diffuser des sports différenciés, en fonction des données personnelles collectées par les fournisseurs d’accès à Internet (FAI : Bouygues, Orange, SFR, Free…), qui distribuent désormais via leur box la télévision à une majorité de Français.

En terme d’audience, l’audience générale s’érode. Les spectateurs vont davantage sur le web, et les télévisions françaises ont traîné à proposer des solutions plus globales qu’un simple catch up TV. Les chaînes historiques dominent encore le marché.

La radio voit également son audience se réduire avec le confinement, les Français, qui l’écoutent sur leur trajet domicile-travail, ont peu à peu délaissé ce média. Particularité, les chaînes à plus forte audience sont des radios publiques, qui diffusent peu de publicité. Europe 1 continue sa descente aux enfers.

La presse est à analyser sous l’angle de la diffusion en volume et en secteur géographique. En comparant les différents tirages papier, on constate la puissance de la presse quotidienne régionale, qui permet une segmentation géographique de l’audience. Le format papier permet aussi un temps d’exposition plus long au média publicitaire, le journal traînant sur un coin de table etc…

Le champ de l’affichage est très vaste. On y retrouve le traditionnel 4X3 des zones d’activités commerciales, mais aussi les abris bus, stations de métro, les galeries commerciales, les colonnes parisiennes etc. Le développement des solutions d’affichage dynamique permet au secteur de se maintenir.

Concernant le cinéma, il s’agit des publicités avant le film. Son intérêt est d’avoir une audience captive, le spectateur n’a rien à faire d’autre, et la marque peut être certaine d’une plus grande attention au message. On y retrouve souvent des publicités pour des entreprises locales, qui cherchent à la fois de la visibilité et à pousser le consommateur à venir en point de vente.

Concernant les investissements publicitaires sur Internet ils vont porter sur  l’email marketing, la publicité display (éléments graphiques, audio ou vidéos), le search engine marketing (référencement naturel + liens commerciaux), la web analyse (web analytics), l’affiliation, le content marketing, le marketing social et viral.

Les investissements sur la toile sont en constante croissance, là où en 2017, les investissements publicitaires français sur le web représentaient 30% du budget total, ils en constituent plus de 40% en 2019.

Source

Les annonceurs/marques suivent ainsi l’évolution des comportements des consommateurs. La digitalisation des médias traditionnels, l’équipement relativement élevé de smartphones, le développement de la 4G ont favorisé la consultation mobile des médias et les internautes privilégient le web (catchup TV, streaming, réseaux sociaux,). Le multitasking s’est aussi développé, de même que le e-commerce. Les annonceurs suivent donc le média sur lequel les consommateurs passent le plus de temps et réalisent leurs achats : le web.

L’épidémie de covid 19 n’a fait qu’amplifier cette tendance, la publicité numérique composant désormais 55% du marché publicitaire. source 

La communication hors média

LE MARKETING DIRECT

Le marketing direct regroupe l’ensemble des techniques marketing qui permettent d’identifier les consommateurs d’un produit, de leur adresser directement une proposition commerciale, afin d’obtenir une réponse directe, plus ou moins immédiate de la part du destinataire (commande, demande de devis, appel sur n° vert, prise de RV, etc.).

Le marketing direct repose sur deux principes :

  • L’utilisation de bases de données permettant d’établir des contacts personnels et différenciés (personnalisés) entre l’entreprise et ses clients ou prospects : (phoning, emailling, social CRM…)
  • Le recours à toute technique de communication qui a pour effet de susciter une réponse immédiate ou du moyen à court terme, et de fournir à la cible visée les moyens de transmettre directement cette réponse à l’entreprise.

L’objectif du marketing direct est de stimuler l’achat par une relation personnalisée et différenciée, à rebours de la communication média traditionnelle qui est souvent une communication de masse.

Le marketing direct 

  • propose un message personnalisé
  • a pour objectif une réponse plus ou moins immédiate du destinataire
  • permet de mesurer plus ou moins précisément les résultats obtenus (taux de réponse, taux de transformation, nombres et montants de commandes, etc.)

Les outils du marketing direct

Pour les principaux, le publipostage ou « mailing » , les imprimés et catalogues, le phoning, les SMS…

Le numérique oblige le marketing direct à se réinventer, et en développant des stratégies cross canal, combinant à la fois outils traditionnels et supports numériques. Ainsi un carton publicitaire aura un meilleur impact sur le consommateur qu’une bannière internet, avec un temps d’exposition plus long, un cadre plus favorable, une valorisation du consommateur, mais il doit être en lien avec les plateformes digitales (QR code, réalité augmentée..)

LA PROMOTION DES VENTES

Une opération de promotion des ventes consiste à associer un avantage supplémentaire provisoire à un produit dans le but d’obtenir une augmentation, une stimulation, rapide (mais temporaire) des ventes.

Elle agit donc sur le comportement du consommateur en proposant un avantage supplémentaire par rapport à l’offre normale. Il s’agit de mettre le produit en avant par le biais d’action « push ».

La promotion poursuit des objectifs commerciaux : 

  • augmenter les ventes en facilitant l’essai ou l’acquisition du produit (stade comportemental).
  • préserver les clients actuels,
  • conquérir de nouveaux clients,
  • élargir une gamme de produits…

Pour ce faire, l’objectif peut être de faciliter l’essai du produit, provoquer le premier achat ou l’achat immédiat et d’augmenter la fréquence d’achat ou les quantités achetées par le consommateur

les techniques de promotion

L’essai gratuit :

a pour but de faire essayer gratuitement aux clients potentiels le produit. Cela peut se faire par le biais de l’échantillon gratuit, la dégustation ou la démonstration.

Les réductions temporaires de prix :

consistent à offrir un avantage financier au consommateur. La réduction peut être immédiate ou différée. Il peut s’agir de réduction immédiate du prix, d’offres spéciales qui consistent à diminuer le prix d’un produit temporairement par le biais par exemple d’un pourcentage de réduction; d’une vente par lot : vente groupée, 3 pour 2, vente jumelée (plusieurs produit différents par lot).

Le couponing:

Le remboursement se trouve soit sur le conditionnement du produit (à valoir sur un nouvel achat), soit distribué dans les boîtes aux lettres. Le consommateur muni du coupon, lors du passage en caisse, ne paie que la différence entre le prix indiqué et la réduction inscrite sur le coupon.

La charity promotion :

promotion associée à une œuvre humanitaire. Ce type de promotion répond à des valeurs montantes dans la société et confère à la marque une valeur ajoutée affective et sociale.

LES RELATIONS PUBLICS

Les relations publics regroupent l’ensemble des techniques et actions permettant de gérer la réputation et l’image d’une entreprise ou d’une marque auprès de ses différents publics. Leur vocation affichée est de bâtir la confiance.

Les publics concernés par les relations publics sont en général les consommateurs ou clients, les prescripteurs, la presse, les leaders d’opinion, notamment sur Internet, les distributeurs, les fournisseurs…

Les outils ou actions utilisés à des fins de relations publics peuvent être entre autres :

les relations presse et relations blogueurs, les relations influenceurs, la participation à des salons, des journées portes ouvertes– des réceptions (soirées, cocktails, inaugurations, prix etc.), des opérations événementielles, des opérations d’influence ou de lobbying, et des opérations de sponsoring. 

Par exemple, Acadomia lance une saga web “le bon pote”, composée à ce jour de trois films diffusé en digital  en avril 21, qui aborde les difficultés que peuvent rencontrer les élèves pendant les périodes de pandémie, notamment en cas d’absence. Le lancement de cette campagne sera amplifié par dispositif d’influence avec quatre influenceurs TikTok qui s’approprieront le contenu et proposeront leur propre challenge à leurs communautés respectives. source

Focus sur le sponsoring

Le sponsoring désigne un soutien financier ou matériel apporté à un événement, une organisation ou un individu par un partenaire annonceur en échange de différentes formes de visibilité de nature publicitaire liées à l’événement ou l’individu soutenu.

Le sponsor va ainsi rechercher la visibilité offerte par l’événement. Par exemple, le groupe Banque Populaire sponsorise depuis 30 ans la voile, et pour l’édition 2016-2017, les 26.000 retombées ont été valorisées par la société Kantar Media à plus de 55 millions d’euros d’équivalent achat d’espace publicitaire (soit 10 fois le montant de l’investissement). C’est plus de 143 heures de présence en TV (dont plus de 200 JT sur les grandes chaînes nationales) et en radio, plus de 5.000 retombées en presse écrite (dont 34 Unes) et près de 15.000 articles sur le web…

Sur les médias sociaux notamment, les scores de @VoileBanquePopulaire (Facebook, Twitter, Instagram) ont explosé avec respectivement plus de 88 millions de publications et 12 millions de vidéos vues, touchant 100% de la cible des 25/49 ans sur ce média. source

Le sponsor de Clarisse Cremer, toujours par Banque Populaire, qui est devenue la femme la plus rapide du monde, a aussi contribué à l’image de marque de la Banque.

Le contrat de sponsoring peut également prévoir la participation de l’individu sponsorisé à différents événements de l’entreprise (congrès, séminaires  en interne pour la motivation et l’adhésion des salariés mais aussi, inauguration point de vente, lancement produit,…).

LE MÉCÉNAT

Le mécénat est un soutien financier ou matériel apporté par une entreprise ou un particulier à une action ou une activité d’intérêt général (culture, recherche, humanitaire, solidarité,…), et ce sans contreparties contractuelles publicitaires au soutien du mécène, contrairement au sponsoring.

L’opération réalisée ne va pas mettre en avant le mécène. Ce dernier peut par contre afficher son soutien sur ses propres supports de communication interne. Le mécénat répond à des objectifs d’images, en externe comme en interne, et accompagne généralement dans des politiques de RSE, tout en faisant fructifier “la marque employeur”. Le mécénat ouvre droit à des déductions fiscales, contrairement au sponsoring qui est assimilé à des dépenses publicitaires.

l’Oréal, à travers une fondation éponyme développe deux grands programmes de mécénat, axés sur la place des femmes dans les sciences, et leurs sous représentations dans les postes à responsabilité mais aussi dans l’attribution de prix Nobel (trois nobel uniquement, dont Marie Curie) et “beauty for a better life”.  Dans le cadre de cette dernière, l’Oréal a soutenu l’opération Sourires de médecin du monde, pour permettre la réalisation de chirurgie maxilo faciale au bénéfice d’enfants pauvres.

Le site web du groupe l’Oréal, dans sa rubrique nos engagements, qui reprend les politiques RSE et les valeurs du groupe dirige vers le site web de la fondation l’Oréal.

Ce dernier détaille les opérations de mécénat réalisées, qui redirige encore vers le site de l’organisation bénéficiaire du mécénat.

LE PLACEMENT DE PRODUITS

Le placement produit est une technique publicitaire qui consiste pour une entreprise à placer sa marque ou son produit de manière la plus visible possible dans un film, une émission de télévision, un clip musical, une vidéo Internet, Instagram ou un jeu.

Le placement produit se fait le plus souvent selon un accord financier, mais peut parfois se faire sous forme d’échange marchandise..

Le placement produit via les influenceurs digitaux peut prendre la forme d’une collaboration, sur la forme d’un échange de « bons procédés ». Dans ce dernier cas, un blogueur voyage peut être invité sur une destination ou un testeur ou déballeur se voir offrir un produit. La visibilité donnée au produit peut être très forte et prolongée, et que le produit ou service peut être facilement mis en situation d’usage et d’évaluation (vlogs de mode / beauté et vidéos de déballage). Par ailleurs, le coût contact et encore plus le rapport qualité prix du contact peut s’avérer très compétitif face aux coûts d’un spot ou d’un placement produit TV. 

consulter : le marketing d’influence

LA COMMUNICATION ÉVÈNEMENTIELLE

La communication événementielle est une technique de communication basée sur la création d’événements d’entreprise classiques ou voulus comme spectaculaires et sortant de l’ordinaire à l’occasion desquels un public cible est généralement convié.

La communication événementielle peut viser les clients /consommateurs, la presse, les partenaires ou les salariés de l’entreprise (conventions). Certaines opérations « événementielles classiques » relèvent des relations publics. Un exemple classique est la keynote d’Apple.

La communication événementielle n’est pas le marketing évènementiel

La communication événementielle « historique » a tendance à être confondue avec le marketing événementiel au sens large dont les usages se sont fortement développés ces dernières années en capitalisant sur leurs potentielles retombées sociales. Les deux notions sont proches et ont parfois tendance à se confondre. Un élément différenciateur peut être le fait que dans le cadre de la communication événementielle « traditionnelle » les participants sont généralement invités et leur participation est planifiée.

Le marketing événementiel regroupe ainsi l’ensemble des techniques marketing qui consiste à monter des événements plus ou moins inhabituels ou exceptionnels pour promouvoir une marque, un produit ou une organisation auprès de différents publics.

Les objectifs du marketing événementiel peuvent ainsi être d’attirer l’attention des consommateurs et de marquer les esprits, d’obtenir des reprises médias et retombées sociales, de promouvoir l’image de la marque faisant l’objet de la manifestation.

Quand l’entreprise devient son propre média

La publicité sur le web est devenue incontournable, cependant les consommateurs et les marques sont devenus relativement défiants vis-à-vis de la publicité numérique. Les consommateurs sont lassés des publicités intempestives (vidéo automatique, bannière envahissante qui ralentit le chargement de la page ou empêche la consultation de la page) et plébiscitent des solutions comme ad-block.

Dans le même temps, les annonceurs sont méfiants d’espaces publicitaires non maîtrisés qui peuvent nuire à leur image, comme en atteste le boycott de certaines plateformes par les annonceurs. Ainsi, le 26 juin 2020, dix-neuf annonceurs majeurs, dont Coca-Cola, Honda, Ben & Jerry’s et Verizon, ont suspendu leurs publicités Facebook. Derrière ces boycotts en chaîne se trouve #stophateforprofit : un mouvement d’annonceurs las du laisser-faire de Facebook vis-à-vis des contenus politiques. source.

Les annonceurs veulent ainsi reprendre le contrôle. Le marketing digital leur permet d’opérer en temps réel, en utilisant la donnée et le tracking via le big data, mais en personnalisant l’opération dans une logique de marketing « one to one ». La facturation est souvent liée à la performance de l’action, par des logiques mathématique et algorithmique.  

Les attentes de chaque partie ont ainsi évoluées, les consommateurs souhaitent un lien fort avec la marque mais ne veulent plus de communication produit, les marques veulent développer une proximité avec leurs consommateurs pour les fidéliser et augmenter leurs achats.

La publicité est désormais au cœur de l’expérience client, et pas simplement un moyen de “nourrir” les marques. Les marques ont investi le social media et la production de contenu en utilisant les moyens de diffusions procurés par le web.

Le social media (médias sociaux)

Les médias sociaux sont des applications web qui permettent la création et la publication de contenus générés par l’utilisateur et le développement de réseaux sociaux en ligne en connectant les profils des utilisateurs. Le champ d’application du terme média social est donc plus large que les simples réseaux sociaux, qui n’en sont qu’une composante.

A ce titre, on peut distinguer quatre familles de média social : 

LA PUBLICATION DE CONTENUS

La marque ou l’enseigne va produire elle-même des contenus, qui ne sont pas uniquement publicitaires, mais aussi utiles ou ludiques pour le consommateur. Il peut s’agir de tutoriels, d’infographies, d’études de cas, de billets de blog, de jeux, vidéos, des contenus communautaires, de comparatifs, de descriptifs produits, conseils d’utilisation etc. 

LE PARTAGE

Les plateformes de partage sont des sites web sociaux d’hébergement de fichiers qui permettent à l’utilisateur de sauvegarder, de partager ses références, que ce soit des photos, des vidéos, de la musique, du contenu etc.. La plus célèbre de ces plateformes est sans conteste Youtube pour les vidéos, mais on peut également citer Soundcloud en musique, FlickR pour les photos sans oublier Twitch pour le gaming. 

LA DISCUSSION

Les applications de messagerie instantanée sont des applications web permettant à un internaute connecté de rentrer en temps réel en communication avec des individus faisant partie d’une liste d’amis préétablie. Le logiciel informe l’utilisateur de la présence en ligne des personnes faisant partie de sa liste et lui permet d’échanger avec eux instantanément des messages textes, vocaux et autres fichiers multimédias. Les applications les plus populaires sont aujourd’hui Messenger et Whatsapp, toutes deux propriétés de Facebook company.

LES RÉSEAUX SOCIAUX

Les réseaux sociaux désigne l’ensemble des sites internet permettant de se constituer un réseau d’amis ou de connaissances professionnelles et fournissant à leurs membres des outils et interfaces d’interactions, de présentation et de communication. Pour la France, 49,6 millions des Français sont des utilisateurs actifs des réseaux sociaux, soit 75,9 % de la population. Ils y passent en moyenne 1h41 par jour. Youtube, Facebook, Twitter et Instagram sont respectivement les plateformes les plus utilisées.

Pour précision, on parle ici des réseaux sociaux et non pas des plateformes de messageries, qui bien qu’étant une plateforme de social media ne sont pas des réseaux sociaux. L’animation des réseaux sociaux passe par le community management.

Les contenus : brand content et content marketing.

LE CONTENT MARKETING

Le content marketing ou marketing de contenu désigne les pratiques qui visent à mettre à disposition des prospects ou clients un certain nombre de contenus utiles ou ludiques. le Content Marketing, ou marketing de contenu, est consumer centric. Le consommateur devient le centre de la stratégie marketing. Ainsi, la marque s’efface pour mettre en avant les besoins du consommateur.

La production de contenu ne vise plus à mettre en avant l’entreprise, ses produits et ce qu’elle représente. La marque va tenter de comprendre les interrogations de ses clients et prospects, afin de leur fournir un contenu adéquat et de valeur. Par exemple, un consommateur qui souhaite monter une étagère chez lui pendant le confinement va d’abord souhaiter un tutoriel avant de chercher une perçeuse.

Les types de contenus les plus utilisés dans le cadre B2C sont :

  • les conseils (blog, fiches, articles,..)
  • les descriptifs produits
  • sites conseils / éditoriaux de marque
  • les vidéos produits, support (montage) ou « publicitaires »
  • les contenus UGC (avis, forums, communautés d’entraide, ..)

LE BRAND CONTENT

Le brand content, ou contenu de marque, est centré sur la marque. On le rapproche souvent de la publicité, puisqu’il vante les mérites, l’histoire et les valeurs de la marque. 

Cette production de contenu apporte de la valeur à la marque et permet de réaliser des objectifs liés à la culture de l’entreprise (brand culture). Ce contenu peut informer et divertir, tout comme le Content Marketing, mais il est centré sur la marque.

L’analyse de l’exposition média : POEM

POEM est un acronyme de langue anglaise utilisé pour désigner les différents types d’expositions média dont peut bénéficier une marque auprès des consommateurs. POEM est alors un raccourci pour Paid, Owned and Earned Media. 

Paid Media désigne l’espace publicitaire acheté par la marque sur les médias digitaux ou traditionnels.

Le Owned Media désigne les points et supports d’exposition possédés et contrôlés par la marque. (Site web, blog de marque, pages sur les réseaux etc). 

Le Earned Media désigne à l’origine l’exposition dont bénéficie gratuitement la marque sur des supports personnels ou professionnels qu’elle ne contrôle pas. Il s’agit essentiellement des mentions sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc,), sur les espaces de commentaires (avis consommateurs, commentaires articles presse) et des diffusions virales de vidéos (partage) et les reprises presse ou média. 

(12 commentaires)

  1. Vraiment, le budget est la seule limite quand on parle de communication commerciale. Les experts trouvent toujours des idées innovantes peu importe le produit ou le service à mettre en avant. Et on oublie souvent ces experts derrières la marque.

  2. pourrais-je obtenir les ressources pour les citer dans mon projet de recherche, ou au moins la ressource de votre article ?

    Merci bien, c’est un énorme travail tellement utile !

    1. Bonjour et merci.
      Les sources sont classiques, on retrouve le blog du modérateur pour la partie marché publicitaire, qui dresse un état des lieux chaque année, un article du monde « Réseaux sociaux, data… la publicité à l’ère du numérique » du 30 janvier 2018, définitions-marketing également pour les définitions des concepts. Quel est votre projet de recherche?

  3. Bonjour ,alors pour les ouvrages qui examine la communication commerciale à l’ère numérique? avez vous c pour Mon projet de fin d’étude

  4. Bonjour,

    La communication commerciale à l’ère numérique évolue très vite (vraiment très vite). La dernière édition du marketing management de Kotler est à lire (2019), la dernière édition du mercator date de 2017, donc il peut manquer certains éléments. Réalisez une veille informationnelle, je ne peux vous conseiller que de suivre @ChanPerco sur Twitter, qui réalise une curation de grande qualité, de suivre « le blog du modérateur » , le blog de « Squid impact », Numérama, de lire « le siècle digital », qui a des rubriques réseaux sociaux, marketing, transformation numérique.

    Vous êtes à quel niveau de formation?

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