L’entreprise , une notion complexe
L’entreprise a un but lucratif
D’un point de vue économique, l’entreprise (société non financière) se définit par une fonction économique de production de bien et de services marchands.
Le caractère marchand de cette production implique que le prix de vente du bien économique supérieur aux coûts engagés pour sa production, à la différence des services produits par l’Etat (services publics) ou les ISBLSM, dont les tarifs prestations sont inférieurs aux coûts engagés, dans une logique d’intérêt général.
D’un point de vue juridique, la société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. (article 1832 du code civil)
L’entreprise a donc une finalité lucrative, nécessaire pour assurer sa pérennité dans une économie de marché basée sur la concurrence entre les acteurs. La capacité de l’entreprise à générer du profit impacte sa capacité à se développer, investir, innover et développer un avantage concurrentiel.
L’entreprise est un système
Les entreprises ne peuvent se résumer à de simples entités économiques produisant des biens et des services. Ce sont également des systèmes, à savoir un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles.
Un système est déterminé par
- ses frontières (appartient-t-on au système ou à son environnement)
- sa mission (ses objectifs et sa raison d’être) ;
- ses interactions avec son environnement ;
- ses ressources, qui peuvent être de natures différentes (humaine, naturelle, matérielle, immatérielle…), leur organisation et leurs interactions.
L’ENTREPRISE EST UN SYSTÈME COMPLEXE D’INTERACTIONS
En étant perçu comme un système, les organisations sont aussi des entités complexes et ouvertes à l’environnement et doivent entretenir des relations satisfaisantes avec cet environnement pour survivre. Cette ouverture implique la prise en compte de son macro-environnement, (qu’il soit politique, légal, économique, environnemental, social…) mais aussi la prise en compte des acteurs qui participent à la vie de l’organisation, à l’intérieur ou à l’extérieur de cette dernière.
L’entreprise peut être amenée à rendre des comptes, et ce d’abord envers ses clients.
Ces derniers sont en droit d’exiger une qualité de fabrication, une sécurité d’usage, une durabilité suffisante pour les biens durables ou semi durables. De même, l’activisme social scrute l’activité des entreprises et leur impose une responsabilité bien plus large que la simple production de biens ou de services. Les exemples sont légions, la dénonciation du recours au travail forcé des Ouïgours par un fournisseur de Nike, le sexisme, le racisme (le pull du roi de la jungle pour H&M), l’absence de diversité, le bien être animal à travers les vidéos chocs de l’association L 214, la destruction de ressources naturelles (Nutella et l’huile de palme)…
L’adoption de finalités sociales et environnementales
L’entreprise peut donc décider de développer des finalités sociales et environnementales, parfois sous la contrainte, afin de répondre aux attentes des consommateurs ou de la société. Les finalités environnementales peuvent ainsi être de réduire leur impact environnemental par une optimisation de leurs consommation d’énergie, la réduction de leurs émissions de CO2, l’intégration d’énergies renouvelables dans leur mix énergétique… D’un point de vue social, l’entreprise peut s’engager à respecter la parité, la lutte contre les discriminations (genre, race…), l’intégration de personnes en situation de handicap, la formation et la promotion interne…
Cette mise en œuvre doit cependant être réelle, animée au sein et par l’organisation, sous peine d’être taxée d’hypocrisie, d’appel au boycott ou d’être accusée de réaliser du greenwashing, ou encore du pinkwashing.
TRANSPARENCE ET PRISE EN COMPTE DES PARTIES PRENANTES : LA RSE
Les parties prenantes de l’organisation regroupent l’ensemble de ceux qui participent à sa vie économique (salariés, clients, fournisseurs, actionnaires pour une entreprise), de ceux qui observent l’entreprise (syndicats, ONG), et de ceux qu’elle influence plus ou moins directement (société civile, collectivité locale). Les parties prenantes sont toutes les personnes ayant un intérêt dans les activités de l’entreprise.
LES PARTIES PRENANTES INTERNES

Les salariés
Les activités de production et d’administration mettent enfin en relation l’entreprise avec ses salariés, qui reçoivent en contrepartie de leur prestation de travail un salaire. L’organisation devra donc ajuster les ressources humaines constituée par ses salariés à ses besoins, tant d’un point de vue quantitatif (nombre de salariés, recours à l’intérim ou CDD) que qualitatif (formations, adaptation des compétences, polyvalence et employabilité des salariés).
Les actionnaires
Les actionnaires apportent des fonds propres à l’entreprise. Ils en sont ainsi propriétaires d’une quote part et partagent les risques liés à l’exploitation de l’entreprise. Ils attendent de l’entreprise qu’elle leur verse des dividendes en rémunération de leur investissement.
Le dirigeant
Le dirigeant est celui qui est à la tête de l’entreprise. Son appellation varie selon les statuts de l’entreprise (gérant, président, directeur général, PDG…). Il élabore la stratégie de l’entreprise, organise et coordonne la production de biens et de services et les différents services de l’entreprise, et optimise le fonctionnement des différentes fonctions de l’entreprise.
Les organisations internes à l’entreprise
Les syndicats assurent la défense collective et individuelle des intérêts des salariés, au niveau national et à l’échelle de l’entreprise. Les syndicats sont aussi des acteurs du dialogue social entre l’État, les employeurs et les salariés. Ils peuvent convenir d’accords avec le dirigeant, sur les conditions de travail, la rémunération etc.
LA DIVERSITÉ DES ASPIRATIONS DES PARTIES PRENANTES INTERNES
Selon la taille et la structure de l’organisation, on peut identifier plusieurs groupes aux intérêts divers :
Les salariés (cadres, employés, ouvriers et fonctionnaires) et leurs représentants (syndicats, délégués syndicaux et délégués du personnel) ont des préoccupations professionnelles qui portent le plus souvent sur leur déroulement de carrière, leur rémunération et la préservation de leur pouvoir d’achat, leurs conditions de travail et la défense de leur emploi.
Les actionnaires ou associés, apporteurs de capitaux des entreprises privées, ont des intérêts qui portent davantage sur la rentabilité de leur placement, sur la fixation des dividendes. Ils ont un droit d’information qu’ils exercent lors des assemblées générales pouvant aller jusqu’à remettre en cause la gestion de l’organisation.
Les dirigeants eux-mêmes ont des objectifs propres (déroulement de carrière, épanouissement personnel, salaire) parallèlement à des objectifs plus larges liés à l’intérêt de l’organisation.
LES PARTIES PRENANTES EXTERNES

Les clients
Il s’agit ici des ménages mais aussi des entreprises. Les clients, en achetant la production de l’entreprise, lui permet de réaliser son objet commercial. La qualité de la relation entreprise/client détermine la capacité de l’entreprise à assurer sa pérennité. Les attentes des consommateurs influencent la production de l’entreprise, que ce soit en terme de qualité, de responsabilité environnementale ou de pollution.
Les fournisseurs et les distributeurs
Ces entreprises tissent des liens étroits avec l’entreprise et partagent une sorte de convergence d’intérêt. Plus l’entreprise se développe, plus elles profiteront de cette dynamique. L’entreprise entre en relation avec des fournisseurs pour effectuer des achats de fournitures ou de matières premières. Ces achats peuvent éventuellement être stockés avant d’être utilisés pour la production.
Les distributeurs d’un produit influent également sur l’entreprise, par la mise en place de collaboration ou de relations contractuelles conflictuelles (règlement, négociations…)
L’entreprise peut également avoir recours à un certain nombre de prestataires pour réaliser des opérations (comptabilité, nettoyage, restauration, entretien espace vert) externalisées.
Les associations et ONG
Les associations sont également des « contre pouvoirs » par des actions d’informations sur les pratiques des entreprises et l’information des consommateurs. Par exemple, l’association l’UFC (Union française des consommateurs), œuvre au quotidien pour la défense des consommateurs face aux abus des professionnels par des enquêtes, tests comparatifs, alertes, informations, boycott, assignations à comparaître, publications de mensuels et hors-séries, etc. Ce type d’association s’appuie sur l’INC (Institut national de la consommation) qui assure diverses missions relatives au suivi de l’évolution de la législation, à l’information auprès du grand public, etc.
Les riverains
Ce sont les personnes, physiques ou morales, établies à proximité de l’entreprise. Elles sont les premières exposées aux nuisances (trafic routier, pollution, bruit etc…). mais aussi les bénéficiaires de l’implantation de l’organisation (emplois, valorisation d’un patrimoine etc)
Les pouvoirs publics
À la différence des entreprises, l’État participe à la production non marchande.L’Etat fournit ainsi des services publics, équipements qui facilitent ou non la vie de l’entreprise. Par ailleurs, l’Etat intervient sur les marchés, a une fonction de régulateur dont doit compte tenir l’entreprise.
LES PRINCIPES DE LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES
La responsabilité sociétale des organisations est la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui :
- Contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société.
- Prend en compte les attentes des parties prenantes.
- Respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales.
- Est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en oeuvre dans ses relations.
La RSE est une démarche volontaire de l’organisation et couvre les matières sociales et environnementales. Elle ne peut être séparée de la stratégie et des opérations commerciales : puisqu’il s’agit d’intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans ses stratégies et opérations. Elle est une politique entière de l’entreprise, qui se doit alors de fixer des objectifs, d’allouer des ressources, d’animer les équipes pour susciter l’adhésion à ces principes et de contrôler les résultats obtenus.
Un aspect important de la RSE est la manière dont les entreprises interagissent avec leurs parties prenantes internes et externes (employés, clients, voisins, ONG, autorités publiques, etc.). Les entreprises socialement responsables doivent être et sont non seulement transparentes envers leurs parties prenantes, mais elles veillent aussi à servir l’ensemble de leurs intérêts. Elles s’opposent en cela aux entreprises pour qui le rendement à court terme est la seule et unique priorité et qui agissent uniquement pour satisfaire leurs actionnaires.
Les outils de la RSE
La responsabilité environnementale
L’écoconception
C’est une approche qui s’est développée à partir des années 1990 en Europe du Nord, qui part du constat que tout produit ou process impacte son environnement. En sachant mesurer le mieux possible cet impact, il sera alors possible de mieux choisir sa consommation : la réduire, la modifier.
Les axes prioritaires de l’éco conception sont la recherche de matière renouvelable au détriment des non renouvelables, la réduction de la consommation énergétique, la réduction de l’effet de serre, des pollutions (eaux, sols, air…), la réduction de la pénibilité du travail, la certification reconnue d’écolabel.
Une des premières méthodes utilisées en écoconception a été l’Analyse du cycle de vie du produit. L’analyse du cycle de vie produit (ou ACV) permet la prise en compte des facteurs environnementaux et sociétaux sur toute la durée de vie d’un produit à savoir :
- avant sa consommation : pendant sa conception (choix des matériaux), sa fabrication (choix des processus de fabrication, des emballages), sa distribution (transport) ;
- pendant sa consommation (mode d’utilisation) ;
- après sa consommation (recyclage, récupération…).
L’industrie 4.0 : DATA, IA, IOT et VAR
La transformation digitale s’inscrit dans une nouvelle évolution industrielle, avec l’apparition des usines 4.0, appellation qui agrège les termes de quatrième révolution industrielle et le numérique 2.0.
Cette quatrième (r)évolution s’inscrit dans une logique d’interconnectivité et de fusion machine/humain par des techniques de réalité augmentée, exosquelette, par la convergence du monde virtuel, de la conception numérique, de la gestion (opérations, finance et marketing) avec les produits et objets du monde réel.
Les objets connectés (Internet of things IOT) collectent de la Data, traitée et analysée en temps réel par de l’intelligence artificielle. L’IA va ensuite optimiser les consommations d’énergies, anticiper les pannes, la réalité augmentée limiter les déplacements lors des interventions humaines…
La performance des organisations
La PERFORMANCE : UNE NOTION PLURIDIMENSIONNELLE
Une organisation n’est pas performante en tant que telle. La performance se détermine par la capacité de l’organisation à atteindre ou dépasser les objectifs qu’elle s’est fixée, au regard de ses missions et de l’attente des acteurs et de l’environnement.
L’organisation, pour la production de ses biens et services, va mobiliser en effet des ressources humaines, matérielles et financières, dont la combinaison est déterminante dans la performance de l’organisation. Cette combinaison productive des moyens de production, que l’on peut évaluer par la productivité des salariés par exemple, est aussi déterminée par la politique d’investissement de l’organisation (formation et/ou matériel, managériale). Les résultats obtenus par une entreprise sont la conjonction des performances commerciales, financières et sociales de l’entité.
Ainsi une croissance du CA associée à une maîtrise des coûts va favoriser une performance financière. Cependant cette performance commerciale nécessite de la compétence, de la motivation et un sentiment d’appartenance déterminante dans la qualité de la production et de la valeur perçue du bien/service.
La performance d’une entreprise se doit aussi d’être globale : elle ne peut se contenter d’être performante commercialement, ou financièrement si son bilan social est mauvais ou que son impact environnemental est préoccupant.
Les indicateurs de performance commerciale
Le chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires est un indicateur de dynamisme des ventes, qui peuvent être exprimées en euros (CA en valeur) ou en quantité (volume). Toute entreprise a pour objectif de faire progresser, au mieux de maintenir, le chiffre d’affaires. Sa progression est ensuite à comparer à celle du marché
Les parts de marché
L’entreprise mesure sa part de marché, c’est-à-dire le pourcentage de ses ventes, par rapport à l’ensemble des ventes du marché (entreprise + concurrents). Cela permet de déterminer le poids et la position qu’elle occupe sur son marché. (Leader si elle est tête, challenger si elle seconde, outsider en troisième…)
La notoriété
La notoriété correspond ainsi au degré de connaissance d’une marque par les consommateurs. De la même façon que nous avons peur généralement de ce que nous ne connaissons pas, la notoriété d’une marque va être un repère dans le choix du consommateur, qui sera rassuré quant à la qualité du produit, la promesse d’une expérience de consommation.

L’image de marque
L’image de marque est un ensemble d’associations pouvant être affectives et cognitives, et qu’un individu va associer à une marque. Cette perception de la marque va alors se construire à travers l’expérience du consommateur et l’exposition répétée à la communication de la marque, qu’elle soit initiée par la marque ou par des avis, commentaires, influenceurs etc, les concurrents, l’utilisation de la marque etc…

Les indicateurs de performance financière
L’EBE ou EBITDA
L’excédent brut d’exploitation est un indicateur qui permet d’apprécier la capacité de l’entreprise à générer du profit, sur son coeur de métier, sans prendre en compte la politique d’investissement (les dotations aux amortissements sont réintégrer) ou sa politique de financement (les résultats financiers n’y sont pas intégrés), et sans considération fiscale (il n’intègre pas la fiscalité sur les bénéfices). Rapporté au CA, on l’exprimer en % du CA pour apprécier sa rentabilité. On estime que le ratio EBE/CA doit représenter au moins 33%.
La profitabilité
Cet indicateur analyse l’activité de l’entreprise. La profitabilité compare le résultat net comptable (bénéfice ou perte) au chiffre d’affaires hors taxes de l’exercice comptable. Une entreprise dont le CA est de 10 millions d’euros et dont la profitabilité est de 1% aura la même capacité à générer du profit qu’une entreprise dont le CA est de 1 millions d’euros et la profitabilité est de 10%. Ainsi la seconde structure pourra être considérée comme plus efficiente dans la réalisation de ses objectifs.
La performance sociale
Le coût du travail
Le travail est un coût comptable pour l’organisation. Le travail créée la richesse, mais l’organisation doit aussi s’assurer de la maîtrise des ressources financières et de sa compétitivité. La rémunération doit être conforme au marché, suffisamment attractive pour attirer des talents, mais aussi maîtrisable. Une pyramide des âges élevés implique un poids accru des rémunérations dans l’organisation. Ce coût est évalué par le superbrut, par fonction et type de poste.
Le taux d’absentéisme
Le taux d’absentéisme mesure le poids des absences sur l’organisation. En effet, les absences des salariés peuvent être le signe d’un désintéressement des salariés pour leur travail. Ainsi, il est important d’analyser les causes de cet absentéisme. L’absentéisme est une source de dysfonctionnement de l’activité : il entraîne un surcroît de travail pour les autres salariés et un surcoût de production pour l’organisation.
Le taux de rotation (ou turnover)
Le taux de rotation permet d’apprécier la faculté de l’organisation à garder ses salariés et d’analyser les mouvements du personnel. Un taux de rotation élevé est le signe du manque de stabilité du personnel, ce qui peut représenter un surcoût pour le recrutement et l’intégration des nouveaux salariés, et une perte de qualifications et de compétences.
La productivité du travail
Pour mesurer la performance de son activité de travail, l’organisation peut calculer la productivité du travail. Elle compare la production réalisée à la quantité de travail nécessaire pour réaliser cette production et permet ainsi de calculer l’efficacité de son activité de travail.
Les indicateurs de performance environnementale
- Réduction de la pollution de l’air
- Réduction des consommations d’eau
- La réduction de l’empreinte carbone
- Recyclage
- Biodiversité
- Efficacité énergétique
La performance est globale
On ne peut durablement maintenir une bonne performance financière sans performance sociale. En effet, de mauvaises conditions de travail, des salaires étriqués, contribuent au découragement, des démissions, un turn-over élevé, un taux d’absentéisme trop important, etc., ont un coût financier pour l’entreprise : coûts des réembauches, de la non-transmission des savoirs, de la perte de clients par manque de suivi, etc.
Inversement, une entreprise dont la performance financière est avérée aura davantage de ressources disponibles pour satisfaire ses salariés : intéressements, avantages sociaux, conditions matérielles de travail, etc.
De même, un développement commercial à tout crin ne doit pas mettre en cause la fonction première de l’entreprise, générer des profits pour assurer sa pérennité. La prise en compte de la performance environnementale participe à l’anticipation des risques, à l’amélioration de l’efficacité et à l’optimisation des coûts. Elle est un vecteur de pérennisation de l’activité de l’entreprise, sur le moyen et long terme, et participe également à la construction d’une relation saine et équilibrée avec les fournisseurs.